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Chariot élévateur: sauvez des vies grâce aux systèmes de retenue

En cas d’accident avec un chariot élévateur à contrepoids, le cariste peut être gravement blessé. Les systèmes de retenue protègent vos collaborateurs. Utilisez une cabine de conduite, des étriers latéraux ou une ceinture de sécurité: découvrez les mesures de protection prescrites ou recommandées en fonction du type de chariot élévateur.

Table des matières

En bref

Chaque année, de nombreux accidents se produisent en Suisse à cause du basculement de chariots élévateurs. Les caristes qui ne se protègent pas assez sont éjectés de leur véhicule et peuvent se faire écraser.

Pour protéger la vie de vos collaborateurs:

  • Un système de retenue tel qu’une cabine de conduite, une ceinture de sécurité ou des étriers latéraux prévient l’éjection du cariste et les blessures graves en cas d’accident du chariot élévateur.
  • Ces dispositifs sont obligatoires sur les chariots élévateurs latéraux et à contrepoids présentant une capacité de charge allant jusqu’à 10 tonnes.
  • Sensibilisez vos collaborateurs et veillez à ce que tout le monde se protège de manière adéquate.

Les gens ne sont pas des projectiles. En suivant nos conseils, vous ne subirez pas les aléas des forces centrifuges.

Gare au risque de basculement

De nombreux caristes n’ont pas conscience que le chariot élévateur a plus de risques de basculer à vide que lorsqu’il est chargé. Lorsque le chariot élévateur bascule, il produit un effet de catapulte qui projette le cariste hors de la machine. Alors comment se protéger efficacement?

Lorsqu’un chariot à contrepoids se renverse, faute de ceinture de sécurité, la personne va être éjectée de son siège. Il arrive parfois que le cariste panique et tente de sauter du véhicule. Cette manœuvre réussit rarement et entraîne souvent des blessures graves. Les collaborateurs se retrouvent coincés par le chariot élévateur qui s’est retourné ou ils heurtent le toit de protection du cariste. Ce type d’accident entraîne des blessures graves, des invalidités voire la mort. La mise en place de mesures de sécurité adaptées permet d’éviter de telles souffrances.

Les gens ne sont pas des projectiles

Pourquoi les chariots élévateurs sont-ils la cause de nombreux accidents? Ces engins ont un design fin et haut pour garantir leur maniabilité, notamment dans les passages étroits. Cette caractéristique comporte néanmoins un désavantage: ils présentent un risque élevé de basculement. Si le cariste ne garde pas ce risque à l’esprit, la machine peut rapidement devenir dangereuse.

Les principales causes de basculement sont les suivantes:

  • vitesse excessive dans les virages (force centrifuge)
  • virages lorsque la fourche est relevée (centre de gravité)
  • sol inégal
  • rampes d’accès ou quais de chargement (chute dans le vide)

Les systèmes de retenue comme une cabine de conduite, des étriers latéraux ou une ceinture de sécurité sont autant d’équipements vitaux. Les systèmes de retenue sont d’ailleurs obligatoires pour tous les chariots élévateurs latéraux et à contrepoids ayant une capacité de charge allant jusqu’à 10 tonnes.

Les modèles plus anciens non munis de tels systèmes doivent également en être équipés.

Dans le cadre des visites d’entreprises, les organes de surveillance de la sécurité au travail (Suva, cantons, SECO) contrôlent ces chariots élévateurs depuis le 1er janvier 2004 et exigent l’installation d’un système de retenue sur les véhicules qui en sont dépourvus.

Aperçu des systèmes de retenue

Vue latérale d’un chariot élévateur. Les étriers latéraux empêchent l’éviction du cariste de la cabine de conduite.
Les étriers latéraux peuvent remplacer les ceintures de sécurité et les portes des cabines. Leur avantage: ils garantissent au cariste une protection suffisante et peuvent facilement être installés sur tous les types de chariots élévateurs actuels.
Un chariot élévateur transporte une palette de fûts. Un homme est assis dans une cabine de conduite fermée et dirige le véhicule.
Les portes de la cabine empêchent la personne d’être éjectée. Attention, elles ne sont efficaces que lorsqu’elles sont fermées. Lorsque les portes sont démontées pendant les périodes de chaleur estivale, les chariots élévateurs doivent être équipés d’une ceinture de sécurité.
Vue latérale du siège du conducteur équipé d’une ceinture de sécurité.
Protection offrant un excellent rapport qualité/prix: Les modèles récents sont quasiment tous équipés en série de ceintures de sécurité sous-abdominales à enrouleurs à blocage automatique. En cas de mouvement du cariste vers l’avant ou vers les côtés, la ceinture de sécurité se bloque automatiquement au lieu de se dérouler.

Ce système de retenue n’est efficace que si la ceinture de sécurité est portée en permanence. Si vos collaborateurs doivent fréquemment monter et descendre du chariot élévateur, il se peut qu’ils aient tendance à ne pas systématiquement attacher leur ceinture par commodité. Les magasiniers portent souvent des gants. Si la ceinture de sécurité est facile à manipuler, elle remportera davantage l’adhésion du personnel. Pensez à sensibiliser vos collaborateurs à leur propre sécurité.

Lorsque vous équipez des chariots élévateurs plus anciens de ceintures de sécurité, veillez à bien ancrer toutes les composantes du système. Fixer par exemple le siège ou la ceinture de sécurité à un couvercle de batterie amovible n’est pas une bonne idée. S’il n’y a pas d’autre possibilité, il convient de sécuriser le couvercle de la batterie, à l’aide notamment de sangles de serrage.

Qui fabrique les systèmes de retenue?

Les fabricants et les fournisseurs de chariots élévateurs proposent généralement des systèmes de retenue. N’hésitez pas à leur demander des renseignements sur les systèmes de retenue adaptés à vos chariots élévateurs et votre utilisation.

Est-il obligatoire d’utiliser les dispositifs de protection existants?

Les caristes sont tenus d’utiliser les ceintures de sécurité équipant les véhicules. Conformément à l’art. 28 , al. 4 et 32a  de l’ordonnance sur la prévention des accidents et des maladies professionnelles (OPA), les chariots élévateurs équipés d’un système de retenue ne peuvent être utilisés qu’à condition que le système de retenue soit en position de protection.

À quoi faut-il faire attention lors du choix d’un système de retenue?

Certains fabricants offrent des systèmes actifs de contrôle de la stabilité lors de la conduite dans les virages et les trajets avec des charges relevées. Cela permet d’augmenter la stabilité du chariot élévateur. Le risque de basculement n’est cependant jamais nul, par exemple en cas de sol inégal ou d’erreur de manœuvre. Il est donc indispensable d’installer systématiquement des systèmes de retenue.

Lors du choix de vos mesures de protection, veillez à tenir compte des besoins des caristes. Il est essentiel que le système de retenue

  • ne gêne pas le conducteur lors de la montée et la descente du véhicule, ni lors de la marche arrière.
  • adaptation du système à la morphologie du cariste
  • utilisation simple et fiable

Il est préférable de choisir un système de retenue efficace (p. ex. cabine avec portières, étriers latéraux, ceinture avec dispositif de surveillance de la fermeture).

Plusieurs fabricants proposent des systèmes de retenue (ceintures de sécurité, étriers latéraux) permettant de compléter l’équipement des véhicules mis en circulation avant le 1.1.1997.

Dispositions relatives aux chariots élévateurs mis en circulation avant le 1.1.1997

En s’appuyant sur l’art. 24 de l’Ordonnance sur la prévention des accidents (OPA), la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST ) a décidé en octobre 2003 que les chariots élévateurs plus anciens devaient également se faire équiper.

Les chariots élévateurs latéraux et à contrepoids mis en circulation avant le 1.1.1997 et présentant une capacité de charge allant jusqu’à 10 tonnes doivent être équipés d’un système de retenue installé aux frais de l'exploitant. Le législateur n'a prévu aucun délai de transition.

Vue de face d’un chariot élévateur doté d’une cabine de conduite fermée. Le chariot transporte une grosse pile de panneaux en bois sur une plateforme latérale.
Les systèmes de retenue sont obligatoires pour les chariots élévateurs latéraux ayant une capacité allant jusqu’à 10 tonnes.
Vue latérale d’un chariot élévateur doté d’une cabine de conduite. Un homme est assis à l’intérieur de la cabine et transporte une palette dont la charge est lourde.
Les chariots élévateurs à contrepoids doivent être équipés d’un système de retenue qui protège les caristes.

Dans le cadre des visites d’entreprises, les organes de surveillance de la sécurité au travail (Suva, cantons, SECO) exigent depuis le 1.1.2004 l’installation d’un système de retenue sur les véhicules qui en sont dépourvus. L’objectif est de réduire les blessures graves des caristes en cas de basculement du chariot élévateur. Il s’agit par ailleurs d’une question de sécurité juridique: sans cette obligation d’équipement des chariots élévateurs mis en circulation avant le 1.1.1997, les caristes utilisant d'anciens modèles seraient exposés à un risque d’accident plus élevé que ceux conduisant des chariots plus récents. Il est particulièrement choquant de voir cohabiter des normes de sécurité différentes au sein d’une même entreprise.


Une telle obligation est également en vigueur dans les Etats membres de l’Union européenne, en vertu de la directive européenne relative aux équipements de travail (89/655/CEE ou 95/63/CE).

Réglementation applicable aux chariots élévateurs assez récents (mis en circulation du 1.1.1997 au 29.12.2009)

Conformément à la législation en vigueur depuis le 1.1.1996 en Europe et le 1.1.1997 en Suisse, les chariots élévateurs à contrepoids et les chariots élévateurs latéraux ne dépassant pas 10 tonnes de capacité de charge et mis en circulation à l'état neuf [1] doivent être équipés de systèmes de retenue du conducteur en raison du risque de retournement ou de renversement de ces véhicules.


Leurs fabricants doivent donc s'assurer que leurs machines respectent les exigences essentielles en matière de sécurité et de santé figurant dans la directive Machines 98/37/CE . Le point 3.2.2 de ladite norme déclare que le siège doit être équipé d’une ceinture de sécurité ou d’un dispositif équivalent. La directive européenne relative aux machines a été transposée dans le droit suisse avec effet au 1.1.1997 par le biais de la loi fédérale sur la sécurité d’installations et d’appareils techniques (LSIT) (elle-même remplacée par la loi fédérale sur la sécurité des produits [LSPro] qui est entrée en vigueur le 1.7.2010).


Par conséquent, les fabricants ont l’obligation d’équiper les chariots élévateurs plus récents, c’est-à-dire les machines mises en circulation après le 1.1.1997, d’un système de retenue. Si ce n’est pas le cas, le fabricant ou l’importateur doit remédier à ce manquement.


[1] Chariots élévateurs à contrepoids (voir ISO 5053, 3.1.3.1.1), chariots élévateurs à mât télescopique tous terrains (voir ISO 5053, 3.1.3.1.8) et chariots élévateurs latéraux (voir ISO 5053, 3.1.3.1.7) présentant une capacité de charge de 10 000 kg max.

Mise en circulation de nouveaux chariots élévateurs (depuis le 29.12.2009)

Seules les machines neuves (p. ex. les chariots élévateurs) qui répondent aux normes de l’ordonnance sur la sécurité des machines (ordonnance Machines, RS 819.14  ) ou de la directive 2006/42/CE (directive européenne sur les machines) peuvent être mises en circulation. Le fabricant doit garantir que la machine remplit les exigences essentielles de santé et de sécurité visées à l’annexe I de la directive Machines UE. Conformément à l’annexe I, section 3.2.2, le siège du conducteur du chariot élévateur doit être conçu ou équipé avec un système de retenue (ceinture de sécurité ou dispositif équivalent) de manière à maintenir la personne en cas de basculement de la machine.


Si les chariots élévateurs mis en circulation ne répondent pas aux exigences de l’ordonnance sur les machines, le responsable de la mise en circulation doit s’attendre à une procédure de surveillance du marché payante et à une interdiction de vente définitive.


Il est vivement conseillé aux entreprises de vérifier la conformité des chariots élévateurs dès la réception (voir également «Équipements de travail – La sécurité commence dès l’achat!» disponible dans le centre de téléchargement et de commande) lors de la mise en service (achat, leasing, location), et de signaler par écrit tout manquement au responsable de la mise en circulation afin d’y remédier.

Téléchargements et commandes

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