Accident «chute d’un toit en plaques ondulées» comme support pédagogique
L’exemple de cas «Collaborateur tombe d’un toit en plaques ondulées» montre avec quelle rapidité les erreurs peuvent avoir des issues fatales lors des travaux en hauteur. Un collaborateur s’est grièvement blessé parce qu’il a marché sur un toit n’offrant pas une résistance suffisante à la rupture. Vous pouvez vous servir de cet exemple d’accident pour sensibiliser votre personnel.
Table des matières
En bref
Il est particulièrement dangereux de travailler en toitures et en hauteur. C’est pourquoi il est essentiel d’appliquer des règles de sécurité pour se protéger des accidents, ainsi que les autres. Cet accident de travail montre la rapidité avec laquelle une chute peut se produire.
Que s’est-il passé?
- Alors qu’il exécutait des travaux de nettoyage, un collaborateur est tombé à travers un toit en plaques ondulées et s’est grièvement blessé.
- Il n’a pas pris de mesures de protection pour se rendre sur le toit, alors que celui-ci n’offre pas une résistance suffisante à la rupture.
- Afin d’éviter ce type d’accident, vous devez prendre des mesures de protection contre les chutes avant de monter sur un toit.
- En général, les toits en plaques ondulées n’offrent pas une résistance suffisante à la rupture.
Cet accident de travail aurait tout à fait pu être évité en sécurisant correctement le toit.
Reconstitution de l’accident
Cette description repose sur des faits réels.
Nous nous trouvons dans un atelier. Le toit incliné d’un abri est exposé aux intempéries, ses plaques ondulées sont couvertes de mousse et fragiles pour certaines. Un collaborateur se voit confier la mission de nettoyer le toit. En tant que charpentier, il sait que les toitures de ce genre n’offrent pas une résistance suffisante à la rupture. Et aussi que les intempéries le rendent encore moins solides. Il veille donc à ne marcher que sur les poutres métalliques et les lattes de retenue. Malgré tout, l’accident survient: Alors qu’il a pratiquement terminé le nettoyage, une plaque cède sous ses pieds. L’homme fait une chute de 4,5 mètres à travers le toit et se fracture le fémur droit en tombant sur le sol en béton.
Plaques ondulées: risque de rupture et d’amiante
De façon générale, il faut partir du principe qu’un toit en plaques ondulées n’est par résistant à la rupture. Même si certaines plaques sont équipées de bandes de renforcement, ce qui augmente leur capacité de charge, ces dernières ne sont pas reconnaissables à l’œil nu. Cela vaut aussi pour les puits de lumière et les verrières sur les toits, comme vous le lirez à notre page Prévenir les chutes à travers des puits de lumière en matière synthétique.
Pour les plaques anciennes, il y a un autre risque: dans le doute, il faut considérer qu’elles contiennent de l’amiante. Comme il se pourrait que des fibres d’amiante soient libérées, vous devriez éviter de les traiter. Vous pouvez enlever la mousse humide à l’aide d’une spatule ou d’une brosse, mais en évitant les brosses métalliques et les jets à haute pression. Il existe des produits spécifiques adaptés au nettoyage des produits en fibrociment. Vous trouverez de plus amples informations sur le sujet sur notre page Amiante.
Analyse de la chaîne d’erreurs
Une étude plus détaillée du cas «Collaborateur tombe d’un toit en plaques ondulées» permet de trouver la cause de ce grave accident de travail.
Comme la victime de l’accident l’a expliqué plus tard, elle a dû, malgré toute sa vigilance, poser son pied à côté d’une latte de retenue.Ironie du sort: l’accident s’est produit alors que le collaborateur se retournait pour prendre une planche en bois qu’il souhaitait utiliser comme passerelle afin de passer au-dessus des plaques. Mais jamais il n’aurait dû marcher sur le toit sans passerelle résistant à la rupture.
Quelques conseils pour éviter ce type d’accident
Avant que les collaborateurs ne marchent sur les toits, vous devez en général prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher leur chute. Vous devez notamment veiller à ce que des passerelles soient systématiquement utilisées pour marcher sur les surfaces de toitures non résistantes à la rupture.
Autres principes valables pour les employeurs
- Définissez des règles permettant de garantir un travail en toute sécurité sur les toits.
- Mettez les outils requis à la disposition de votre personnel.
- Informez les collaboratrices et collaborateurs des règles en vigueur et contrôlez le respect de celles-ci.
- Signalisez de façon adéquate les toits n’offrant pas une résistance suffisante à la rupture auxquels il est nécessaire d’accéder.
Pour les collaboratrices et collaborateurs
- Respectez les consignes de l’employeur.
- Utilisez systématiquement des passerelles pour vous déplacer sur les toits n’offrant pas une résistance suffisante à la rupture.
Téléchargements et commandes
Bases légales
Vous trouverez ici de plus amples informations sur les ordonnances quo sont déterminantes pour votre formation:
- Art. 6.1 et 6.3 OPA
Information et instruction des travailleurs - Art. 17 OPA
Toits