Les lésions auditives sont la principale catégorie de maladies professionnelles reconnues (39 %). Se protéger efficacement, durablement et très tôt contre le bruit est donc essentiel.
Notre ouïe est rapide, sensible, sélective et précise. Pas plus grosse qu’un petit pois, notre oreille interne nous permet de distinguer des fréquences de 16 à 20000 hertz, de percevoir des bruits aussi subtils qu’une souris qui trottine, mais aussi de nous orienter dans l’espace, y compris dans le noir. Notre ouïe nous aide à communiquer, nous alerte en cas de danger, déclenche des réflexes et fait appel à nos émotions. Grâce à elle, nous identifions via des nuances subtiles le mensonge, la peur, la tristesse ou encore la sympathie.
Cette polyvalence rend notre ouïe très vulnérable. Les charges sonores élevées (coup de pistolet, airbag) et l’exposition chronique à des bruits de plus de 85 dB(A) endommagent les cellules ciliées de l’oreille interne et/ou les terminaisons des fibres du nerf auditif, causant perte auditive, troubles auditifs (p. ex. acouphènes), voire surdité brusque. Sans compter que l’hypoacousie professionnelle, irréversible, survient de manière impromptue à partir de fréquences avoisinant les 4 kHz et ne se déclare qu’après plusieurs décennies. Car si les déficiences dues au bruit atteignent les trois quarts de leur valeur finale dès les dix premières années, la perte auditive n’apparaît qu’en parallèle de la déficience naturelle liée à l’âge, qui débute lentement et progresse chaque jour.
Souvent, les lésions auditives dues au bruit surviennent autour de 60 ou 70 ans et ont un effet semblable à un vieillissement anticipé de l’ouïe de 10 à 20 ans. Il faut donc protéger systématiquement, correctement et continuellement son ouïe, dès l’entrée dans la vie active. La Suva estime qu’en Suisse, environ 200000 personnes sont soumises au travail à une exposition sonore supérieure à la valeur limite de 85 dB(A). Elles devraient toutes protéger leur ouïe, mais ne le font pas toujours. Résultat: avec plus de 800 nouveaux cas reconnus chaque année (outre ceux liés à un accident), les lésions auditives restent la plus importante catégorie de maladies professionnelles.
Bien protéger son ouïe est donc indispensable. La première chose à faire est d’éviter le bruit en utilisant des appareils peu bruyants, en encoffrant des machines ou en appliquant des procédés silencieux. Ensuite, il convient de réduire la propagation du son en agissant sur la structure et l’acoustique des locaux (pièces séparées pour les travaux bruyants et silencieux, plafonds isolés). Si l’exposition au bruit reste supérieure à 85 dB(A), il faut modifier l’organisation du travail et utiliser des protecteurs d’ouïe.
Le confort et l’adéquation avec l’activité sont décisifs dans le choix des protecteurs d’ouïe, de même que l’effet d’atténuation: selon l’exposition sonore, ce dernier doit garantir une protection suffisante tout en limitant l’isolement (voix d’autres personnes, signaux d’avertissement, etc.). Il est important que les protecteurs d’ouïe soient correctement utilisés. Si les tampons auriculaires ne sont pas assez enfoncés dans le conduit auditif, par exemple, leur effet d’atténuation diminue de 5 à 10 dB. Et si ces protections ne sont pas portées systématiquement, l’exposition au bruit atteint rapidement un seuil dangereux et expose le travailleur à un risque de lésion.
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