Prothèse totale du genou et perte d’emploi à presque 60 ans. Manque de chance? Non, car le peintre industriel qualifié Jacques Guenat est malgré tout parvenu à retrouver la vie active. Grâce à son volonté, à un petit coup de pouce du destin et à l’engagement de son nouvel employeur.
«Je commençais presque à avoir des idées noires», se rappelle Jacques Guenat. Plusieurs postes provisoires ont suivi pour lui permettre de remettre le pied à l’étrier, mais sans succès. Un ami représentant et l’initiative «Réintégration professionnelle» de la Suva ont alors attiré son attention sur l’entreprise de peinture industrielle Phoenix, qui avait une grosse commande en vue et prévoyait de se développer. Charles Rufer, chef de l’établissement, a tenté l’expérience et engagé Jacques Guenat. Il ne s’agissait pas seulement de son entreprise, mais également du quasi-soixantenaire. «Je m’étais mis en tête de lui faire reprendre pied avec le monde du travail, alors je suis allé jusqu’au bout.»
Personne ne l’a regretté: Jacques Guenat a vite trouvé son rythme dans son nouvel emploi, qui comporte moins de sollicitations physiques que le précédent. Sa formation de peintre industriel lui a facilité la tâche. «Et aujourd’hui, quand je dois porter une charge lourde, mon chef est à mes côtés.» Tous sont satisfaits: pour son engagement, Charles Rufer a été récompensé non seulement par le travail d’un excellent collaborateur, mais également par une prime financière de l’initiative «Réintégration professionnelle». Et Jacques Guenat savoure son retour à la vie active quelques années avant la retraite. Aujourd’hui, son genou opéré ne lui fait presque plus mal: «Non, je ne peux vraiment pas me plaindre!»