La qualité en médecine - une voie à suivre pour la médecine d’assurance?
La médecine d'assurance joue un rôle de passerelle entre la médecine curative, en tant que science naturelle, et l'application de la loi, marquée par la casuistique. Comment cette interface devient-elle un point de jonction? Et qu'en est-il de la qualité ? Un événement organisé par la Suva le 24 septembre 2024 à Berne abordera ces questions.
Table des matières
Voici l’intitulé de notre colloque du 24 septembre 2024 qui sera organisé conjointement par la Médecine des assurances de la Suva et la Société suisse de Traumatologie et de Médecine des Assurances (SSTMA) au Welle7 de Berne. Tout le monde parle de qualité. Comment aboutissons-nous à l’intitulé de notre colloque? Nombre de défis et de discussions menées par le passé ont montré que nous, la médecine d’assurance, nous trouvons dans un rôle de passerelle. La médecine curative se heurte à l’application du droit. La pensée analytique reposant sur les sciences naturelles d’une part et la pensée casuistique empreinte de normativité d’autre part révèlent ici leurs défis. Comment pouvons-nous créer une jonction à ce point d’intersection et contribuer à une compréhension mutuelle et à un dialogue constructif?
Nous entendons souvent que la qualité n’est exigée que de la part du corps médical traitant et que tous les autres acteurs, y compris les répondants des coûts et par là même l’intermédiaire que constitue la médecine d’assurance, n’auraient pas à relever ce défi. La commission fédérale d’assurance qualité des expertises médicales, instituée en 2022, a toutefois montré les dents à l’automne 2023, à travers sa recommandation concernant l’attribution des mandats à une institution nommée. Ainsi, le travail de qualité représente aussi une part essentielle de la médecine des assurances, si l'on veut répondre ici au reproche de la fragilité des prises de position. Quand nous ne faisons pas du bon travail, nous sentons immédiatement le vent contraire sous la forme d’argumentations non acceptées devant le tribunal ou d’une incompréhension de la part des personnes assurées et de nos collègues de médecine curative.
Les informations, qui doivent être suffisantes, correctes et présentées dans une forme efficace et adaptée, sont le substrat de notre travail. De telles informations se reflètent dans la documentation. Et c'est justement là que nous nous trouvons aussi dans le champ de tension de la charge administrative, qui a aussi un effet négatif sur la qualité, en ce sens qu'elle accapare le temps précieux des fournisseurs de prestations et les éloigne de leurs patients, surtout lorsque la documentation ne sert pas aux patients. La forte hausse du travail administratif exige des contre-mesures.
D’un point de vue médical, nous ne pouvons pas simplement faire l’impasse sur l’ensemble des travaux de documentation. Il convient donc de réfléchir clairement aux exigences d'une documentation de qualité suffisante. Plus n'est pas toujours synonyme de mieux - pensez à une documentation déficiente ou non structurée et à la maladie du «copier-coller». Toute documentation doit toujours être contextualisée: Dans quel but et dans quel contexte la documentation est-elle établie? Où se trouvent les bases de discussion de cette question? Quelles peuvent être les conséquences si ces défis ne sont pas relevés? Des considérations générales de droit des mandats nous disent déjà qu'une documentation doit au moins consigner le respect de la diligence due dans l'exécution fidèle et correcte du mandat confié. La clarification du domaine juridique dans le contexte duquel une question est discutée est aux juristes ce que l'anatomie de l'être humain est aux médecins. Certains domaines sont plus exigeants que d’autres. Si nous connaissons ces défis lors de l’établissement de notre documentation et de nos rapports, nous pouvons aussi les traiter efficacement et, outre la garantie de la qualité du traitement et de l’indication, apporter finalement aussi une contribution à la transparence, ce qui renforce à son tour la confiance.
Sur le sujet des conséquences des traumatismes à l’épaule, les médecins n’ont cessé de se disputer tant sur le plan curatif que sur le plan de la médecine d’assurance. Des discussions d’éclaircissement entre les entités représentatives des deux groupes ont ensuite démontré que les bases nécessaires n’étaient souvent même pas suffisantes pour pouvoir mener les discussions requises. Par la création d’un formulaire de documentation des suites d’un traumatisme à l’épaule (medforms 40.40.10.5050
Avons-nous ainsi déjà tout dit et tout fait? Venez discuter avec nous lors de notre colloque du 24.09.2024 au Welle7, à Berne, où nous souhaitons approfondir encore ces sujets à travers des exemples concrets et selon les trois angles de vue que sont le corps médical traitant, l’application du droit et la médecine d’assurance. Nous proposerons également une table ronde et de nombreuses possibilités d’interaction et de réseautage.
Inscription au colloque
L'événement aura lieu en allemand et en français avec traduction simultanée.
Adresse de correspondance
Traitement des cas, Activités spécialisées
Dr Christoph Bosshard
Suva
Fluhmattstrasse 1
6002 Luzern